Un rite christiannisé et codifié

Dans la forêt de pins qui mène aux sources, vous trouverez des bouts de tissu accrochés aux branches des arbres symbolisant les souffrances abandonnées par les malades et signe d'un rite codifié.
L'Eglise a béni très tôt des lieux sacrés auxquels les populations étaient attachées.
Le jour de la Saint Georges, une messe était célébrée à l'église dès l'aurore et une procession s'organisait avec chants et bannières en direction de la source.
Toute la journée, les malades faisaient leurs ablutions en se servant soit de linges humectés soit de pain trempé ( notamment pour les maux d'estomac et d'intestins). Les plus croyants passaient devant un prêtre qui, leur posant l'étole sur la tête, lisait les évangiles.
Dans tous les cas, on se devait d'apporter une offrande (objets, pièces de monnaie, graines de céréales, animaux ou quartiers de viande) que l'on déposait dans l'oratoire.
Le malade, après s'être lavé ou frotté la partie malade laisse accroché aux branches le linge dont il s'est servi. C'est un geste empreint de comportement magique. Il exprime la peur de briser le charme de la guérison et d'emporter la maladie des autres. Ainsi, il faut surtout prendre soin de ne pas toucher les autres tissus qui communiqueraient le mal des autres visiteurs.
Une prière à Saint Georges devant la croix de pierre vient compléter le rite de guérison.